1.4.12

Arts Déco-sciences

Bonne pioche! Les jeunes diplômés des Arts Déco s'exposaient au 104 (devenu sous les auspices du pétillant José-Manuel Gonçalvès, un lieu animé et réellement ouvert sur son quartier). Forcément foutraque et bavard, comme toujours avec les travaux étudiants. Mais aussi des pépites.
D'abord deux filles, qui jouent toutes les deux aux limites de la science
Le film de Lia Giraud "Image du possible", jolie balade philosophique sur la quête scientifique, ses doutes, ses outils. Ainsi Claude Yepremian au Muséum d'histoire naturelle: "Classer, il y a deux écoles, séparer et réunir. Il y a ceux qui créent une grande variété de distinctions et ceux qui regroupent." Où l'on apprend que le classement dépend des outils, donc de l'époque. "Dans vingt ans, il sera obsolète." 
Lia Giraud - Cultures (algae-graphie)
Cette Lia Giraud (www.liagiraud.com, où elle montre aussi de terribles photos du Cambodge) exposait aussi un "laboratoire d'expériences algae-graphiques" - photographies vivantes, créées par des micro-organismes photosensibles, drôles d'images qui se mangent elles-mêmes avec le temps.

Laura Prenel - Du vivant à l'inerte
 Au rayon design textile, Laura Prenel trafique aussi du côté des algues, s'inspirant de la diatonée, unicellulaire à enveloppe siliceuse, dont la délicatesse s'exprime ici en tissus poétiques, sur le thème du visible/invisible.
Benoît Pype, Géographie transitoire
Benoît Pype  lui aussi cherche à la limite du vivant : ses "Géographies transitoires" découpent des plans de ville dans des feuilles de plantes. Poétique transcription de territoires imaginaires, éphémères et bousculés par le temps, qui y fabrique des reliefs inattendus.


Ces noms-là, j'espère les revoir vite.