27.8.13

Haine du potelet - suite

Depuis avril 2012 et mon précédent opus sur le sujet, le potelet, partout en France, a cru et embelli. Partout il gagne du terrain. Et il faut suivre de près les batailles homériques que les urbanistes doivent livrer avec les services de la voirie lorsqu'ils cherchent à en faire l'économie - par exemple François Grether ces temps-ci sur le quartier des Batignolles à Paris. 
Et voilà qu'une balade à Marseille a soudain relancé le débat, à mes yeux en tout cas. D'abord parce que là-bas le potelet se développe sans entrave, de la façon la plus hallucinante. Il a même gonflé en volume, sans doute en solidité (je croyais pourtant qu'il ne devait pas être trop costaud, pour ne pas créer d'accident grave). Et il se multiplie, furieusement. Quelques photos en témoignent. 

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Certains sont de taille raisonnable - les plus rares. La grande majorité sont grands, avec boules. Parfois même très gros avec grosses boules.

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Impressionnante, la Canebière, récemment refaite pour le tramway. A l'alignement, militaire, les potelets à boule hérissent la totalité de l'avenue. Leur écartement varie un peu lorsque des grilles d'arbres le perturbe mais pas d'un poil face à d'autres mobiliers urbains, qui pourtant remplissent déjà leur office anti voiture.

Alors les Marseillais, face à l'invasion, customisent la chose. Acte simple: peindre. Par exemple ici, dans le quartier du Panier.
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Certains (des artistes?) remplacent des éléments.
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Certains jardinent.
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Et puis des rues entières entrent en résistance - ici dans le quartier Noailles.
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Alors j'en viendrais presque à les aimer, ces saloperies de potelets, tellement archétypiques de l'époque, quand la bagnole et l'incivilité entraînent des réponses aussi guerrières que coûteuses - et bien évidemment stupides.