4.9.10

encore le motet!

Surprise dans les salles de l'Arsenal, à Venise: le "Forty Part Motet" mis en espace par Janet Cardiff. La splendeur des voix dans cette enceinte ancienne et brute, la vigueur des haute-contre et des sopranos, la profondeur des basses, je les ai prises en plein cœur, alors même que la pièce m'était connue.

Dans mon cœur ouvert, le motet creuse joyeusement.

Alors j'y suis retournée le dimanche, avant de partir.
Don du soir, la lumière entrant par les fenêtres de fer dessine de grandes ombres au sol. Et un CD pendu dans un arbre, derrière le bâtiment, envoie dans la salle, par intermittence, des éclats mouvants.

En restant, après le silence qui suit les 14 minutes de musique, j'ai entendu pour la première fois les chanteurs se préparant avant l'enregistrement, discutant de tout et de rien, riant, se chauffant la voix, toussant. "Est-ce une pièce pour un jour triste?" demande l'un d'eux. "Non, un motet est bon pour tous les jours."


Motet: du latin motetus: « petit mot », composition musicale apparue au XIIIe siècle, à une ou plusieurs voix, sur un texte en latin; à l’origine de la polyphonie, il grandit au XVIIIe siècle et engendre l'oratorio. Spem in alium nunquam habui, le motet de Janet Cardiff, a été composé par Thomas Tallis (1514-85).
le blog en parlait en mai (depuis Wellington) : http://frederiquedegravelaine.blogspot.com/2010/05/emotion-motet.html

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