
Vu du ciel, ce voyage si long parcourt deux nuits, deux couchers de soleil, deux aubes. Avec la sensation forte de voler vers l’Est, d’accélérer le temps – paradoxale sensation, puisque le temps peut aussi s’étirer, pendant que sa traversée semble interminable.


Première aube à l’approche de Dubaï, le désert sort de l’ombre grise, indistinct, pour se teinter peu à peu de rose. Le ciel flambe, rougeoyant par tranches. Au loin une chaîne rocheuse pose une ligne découpée et sombre sur la platitude embrumée. La ville apparaît brutalement – des cubes d’immeubles bas en îlots carrés, rien de la tape-à-l’œil Dubaï qui fait front de tours face à la mer.

Après une nuit qui n’en finit pas (j’ai du mal à dormir dans l’avion, assise et serrée ; il fait si noir dehors ; quelle heure est-il ici ? là-bas ? j’ai perdu le fil), second matin pour l’arrivée à Sydney – toujours aussi belle et désirable dans son intense partage entre forêts, plages, criques, ville…




Il reste la dernière étape, encore un peu de patience, un peu plus de deux heures, seulement.







Et puis la spread city, qui à l’évidence grignote l’espace loin devant elle, sans vergogne…


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