30.1.11
"je ne donne jamais ma langue au chat"
Louise Bourgeois dans la maison de Balzac, pour Eugénie Grandet : un moment de grâce, pure joie. Avec quelle liberté la vieille dame (elle est morte avant que l'expo soit prête) se raconte en même temps qu'Eugénie Grandet, prototype selon elle de la femme inaccomplie car soumise à son père. Louise, elle, s'est révoltée, et de cette "revanche" elle a fait l'énergie de son œuvre, comme de la transformation de ses traumatismes elle a fait la trame de son travail.
la liberté, c'est aussi le trait, toujours entre violence et douceur, cette force magnifique qui s'infiltre dans celle/celui qui regarde.
Que reste-t-il en nous de cette "féminité" soumise (maso?), venue du fond des âges? La question est là (à charge pour chacune d'entre nous de se la poser, au moins, avec honnêteté). Louise Bourgeois la décline dans des broderies à l'ancienne, avec juste ce qu'il faut de décalé pour mettre mal à l'aise.
Et puis il y a un film, bref, drôle, où Louise décline ses "expressions consacrées". Ses peurs, ses jeux. "Je l'ai sur le bout de la langue", "je ne donne jamais ma langue au chat", "Faire du zèle, pourquoi pas?"
Oui, pourquoi pas?
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