29.4.10
Jump with Tiger
L'aventure commence quand John vient me chercher dans son auto : "my baby" dit-il, en fait, une vieille dame, née en 1921, qui grimpe les côtes en soufflant mais arrive tranquille à l'aéroport. John a le visage d'un grand brûlé, les mains, sans doute le reste du corps, survivant d'un crash, de retour dans les airs après des années qu'il raconte dans un livre "Just shut-up & jump", il a fondé la petite compagnie qui vend les skydive en tandem à Tauranga. A côté d'elle, les compagnies de Taupo ressemblent à des industries (moins cher, c'est vrai : 250 $ au lieu de 320 à Tauranga)! Ici, je saute seule, avec Tiger, qui m'explique tout en détail plusieurs fois. Où mettre les pieds, comment tenir le menton, s'arquer comme une banane au moment de sauter, crier joyeusement en ouvrant les bras, pour ne pas avoir peur et laisser s'ouvrir le corps et l'esprit... "La peur, c'est mon boulot, dit-il. Il faut garder la peur pour continuer à respecter ce qu'on fait."
Il s'appelle Tiger depuis qu'à 6 mois son frère ainé l'a appelé ainsi. Il a vécu au Japon, épousé une Japonaise, parle japonais et dit que les sonorités ressemblent au maori...
Pendant qu'il fixe mon arnachement, je me sens comme un chevalier, avec son heaume, son armure.
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Là-haut, c'est sublime. Le coucou grimpe lentement jusqu'à ses 12 000 pieds. La peau de la mer brille, tous les bleus, tous les verts. Trop à contempler pour avoir peur. à peine la pensée, vite chassée, que je n'ai rien à faire là... A 12 000, la porte est ouverte, je fixe le bonnet, les lunettes. Penser à poser correctement les pieds sur la petite marche, attendre les ordres et me laisser pousser. Ensuite, jubilation. Le froid dans les doigts, je rigole et je n'arrive pas à fermer la bouche. Ouvrir les bras, planer. La terre, la mer, sont très loin. Et puis Tiger ouvre le parachute, tout se calme, je peux relever les lunettes, nous faisons des cercles en descendant lentement, le monde a l'air d'une maquette, avec des voitures comme des jouets. L'air est salé. Lever les jambes et atterrir sur les fesses. Béate. Impression de ne pas pouvoir me mettre sur mes pieds mais si, le corps flotte, léger. Et cette sensation de légèreté va durer encore un bon moment. ça danse à l'intérieur.
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