27.4.10
Cétacés (dit la baleine)
Pour les animaux marins, nous sommes allées à Kaikoura. L'objectif, c'était rencontrer une baleine. Un bateau nous conduit jusque dans la zone où deux sujets ont été repérés ce matin (avec l'aide d'un hélicoptère), deux mâles forcément car les femelles vivent loin au nord, dans des eaux plus chaudes. Les mâles restent là, souvent une trentaine d'années, on les connaît, ils ont des noms. Celui que nous chassons ce matin s'appelle Big Billy. Mais il plonge juste quand nous arrivons... Une quarantaine de minutes à l'attendre, c'est le temps moyen d'une plongée. Les albatros font le spectacle autour du bateau et le mal de mer menace à force de faire le bouchon. Une jeune femme immerge de grands écouteurs qui repèrent les vocalises de Big Nicky (à cause de son gros cou, parait-il, Nick for neck...), en train de remonter vers la surface. L'animateur fait vibrer le suspens et promet un intense encounter. Quand la baleine fait surface, le bateau fonce à sa rencontre. Mais l'animal ne reste pas longtemps en notre compagnie – il replonge au bout de quelques minutes, au lieu de la quinzaine habituelle. Juste le temps de photographier un petit souffle et une queue qui disparaît. La compagnie Whale Whatch nous fera cadeau de 20% du billet pour dédommager la déception. Un film projeté dans la cabine explique le système hydraulique qui permet aux cétacés de plonger: il ont dans le nez une cavité où deux tonnes d'huile (plus légère que l'eau) fait ballon pour rejoindre la surface. Quand la bête veut descendre, l'huile est envoyée dans les chairs, où elle se solidifie. Foutue huile qui a conduit les humains à chasser les baleines jusqu'à les menacer d'extinction.
Sur la route du retour, nous rendons visite aux dauphins, installés à la limite des hauts fonds et des fonds sablonneux – limite des eaux bleu intense et vert céladon. Artistes, ils émergent à cinq pour saluer le bateau, jouent entre babord et tribord, sautent, et nous sommes tous comme des enfants à courir d'un côté de l'autre en poussant des cris de plaisir. Étrange comme voir un dauphin rend heureux – j'avais ressenti la même joie tranquille sur la mer Rouge.
à Kaikoura, il y a aussi une colonie de phoques. Mais ce jour-là, un seul assurait, paresseux dans les rochers. Des kayaks se sont approchés de lui, il a joué un peu à cache-cache avec eux.
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