4.9.10
Venise, cartes postales
C'était comme être DANS la carte postale au lieu de simplement la regarder. Autant dire que c'était bel et bon. Le merveilleux avec Venise, c'est de toujours y découvrir quelque chose d'inattendu - et tant pis si la cité des Doges a quelque chose de moribond (une ville qui vit seulement par son passé, qui ne se projette pas dans l'avenir, est-elle une vraie ville? s'interroge Joël Batteux, le maire de Saint-Nazaire).
Oui, ça n'a pas d'importance, quand la nuit est si profonde (pas de bagnole ici, donc un niveau d'éclairage bas). Quand le linge séchant entre les ruelles raconte des histoires familiales ou colorées - histoires d'Italie et de gens vivants.
Parmi les images étranges, cet orage de fin d'après-midi, lumière oranger intense sur la ville - au fond de la lagune, les Alpes, finement dessinées comme dans une peinture du suisse Ferdinand Hodler.
Et puis la douceur de vivre - avec ce mélange de kitch et d'élégance qui fait le charme de tant de villes italiennes.
Cocktail local, à toutes les tables, très bon marché dans les quartiers populaires, pas cher même ailleurs : le Spritz. Un mesure de Campari, une mesure de vin blanc (ou, plus chic, de Secco pétillant), une mesure plus ou moins large d'eau gazeuse (à grosses bulles, c'est meilleur), une tranche d'orange (ou de citron) et des glaçons - sur la piazza del Arsenale, ils ajoutent une énorme olive verte - toute juteuse à mordre dedans. Pendant que je sirotais le breuvage oranger, le soir tombait dans une belle lumière légère, deux jolies petites filles blondes jouaient entre les tables, la plus jeune appelait la plus grande : "Anastasia!"
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