20.5.10
ce qui reste
Au moment de partir, à l'aéroport, cœur plein de tristesse puisque Mathilde va être si loin, maintenant. Mais aussi plein de belles émotions. De quoi répondre à sa question: «Tu comprends pourquoi je veux rester ici? » Oui.
Ce qui reste, avant tout, ce sont les moments partagés avec elle, les discussions d'intimité tranquille, la correction ensemble de mon texte sur le grand-père, les sources chaudes marrantes, la pavlova au diner que nous avons organisé chez elle pour ses amis (THE kiwi cake, meringue soft, crème fouettée, tranches de kiwi fruits autour, des verts et des dorés), les séances d'entraînement acrobatie où j'admire ses progrès et sa complicité avec Ben, la visite du musée et les jardins qu'elle aime, la promenade sur le Sea Front d'Auckland à la tombée du soir, après le tour de la Sky Tower, la marche sur la plage de Cathedrale Cove, les camions puants transportant les moutons dans l'île sud, les couleurs d'automne et les paysages somptueux, le parfum des forêts (c'est si étonnant, ici, ces odeurs fleuries alors qu'il n'y a pas de fleurs mais les feuilles tellement parfumées)...
Le meurtre de la Pavlova
Dans le musée d'Auckland, le "mouton végétal" (61 kg) transporté là par Lucy Cranwell en 1931.
Les paysages d'automne dans l'île sud
Les "marches" sur les pentes raides des collines, ce sont les moutons eux-mêmes qui les fabriquent, à force de parcourir leur territoire.
Les balades en bateau, pour chasser la baleine ou pour traverser les Sounds jusqu'à Wellington
Oui, il y a ces grands ciels, ces vents déraisonnables, les averses aussi, soudaines, violentes et brèves.
Il y a la gentillesse des gens. De l'énergie. Quelque chose de pas fini qui convient bien à une jeune adulte. Et le non conformisme, qui laisse une place à tout le monde, avec l'idée qu'il y a beaucoup à faire et à inventer.
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