14.5.10
Northland
Ballade dans le Nord avec Stuart, dit "Stu", hôte Couchsurfing ami de Mathilde, qui m'héberge en dernière minute pour le week-end.
Il m'emmène dans la Bay of Islands, à Russel, qui fut capitale du pays quelques années et en garde un côté british chic rigolo, une fierté de ses vieilles maisons en bois, gros village de villégiature, qui tente de vivre hors saison avec des événements comme le festival de rock et country, en cours ce week-end.
Stu devant l'ancien hôtel de police de Russel.
Et devant la plus vieille maison de Kérikéri.
Au passage, arrêt aux hot springs de Ngawha, site géré par des Maoris, rien à voir avec les établissements de bains déjà visités : ici des bassins platelés grossièrement de planches, à différentes températures (certaines brûlantes), de différentes couleurs (noires, brunes, grises pour les boueuses qui sont aussi les plus fraîches), dont les eaux conservent tout leur souffre donc leur odeur. La peau en sort douce et puante - parfum tenace, même après deux douches il en reste des traces. Très revigorant.
L'été indien se termine, ciels gris, lourdes pluies, mélancolie romantique des plages venteuses.
Ici l'herbe est plus verte, pas seulement en raison d'une sécheresse moins virulente mais aussi parce qu'elle est d'une espèce plus tropicale, habituée au sec, de moins bonne qualité pour les troupeaux.Stu bosse dans une banque comme conseiller pour les agriculteurs. Il raconte les races bovines présentes en Nouvelle-Zélande - les Angus noirs, qui prennent des faces blanches quand on les croise avec les Hereford, deux races à viande, assez rustiques. Rustiques aussi, les Jersiaises à robe brune et aux beaux yeux fardés, race laitière. Stu raconte les ravages des opossums, qui massacrent des forêts entières en mangeant les feuilles des arbres, surtout les Putiri. 70 millions de possums en Nouvelle-Zélande, une catastrophe nationale, car ils n'ont pas de prédateurs naturels et les élevages de fourrure ne font plus recettes. Pourtant, la laine de possum, mélangée à l'angora, autre production nationale, fait des pulls, des gants, des chaussettes, tout doux, vendus surtout aux touristes (j'en ai acheté, of course).
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